‟ … Jeanne d’Arc libère ORLEANS en Mai 1429 … et Charles VII peut ainsi être sacré roi à REIMS en Juillet … La mission de Jeanne est accomplie ˮ
Ces mots écrits sur un tableau, à l’intérieur de la cathédrale de REIMS, sont si agréables à lire, sans doute un petit côté féministe, qu’ils me réconfortent subitement et font oublier cette météo peu engageante que j’affronte depuis ce matin, comme les 700 marcheurs loirétains motivés, répartis dans 13 cars.
Du réconfort avait été également prévu par l’organisation puisque nous avions, à notre arrivée, débuté par la dégustation d’une coupe de champagne après la visite de l’impressionnante cave ‶Canard-Duchêne″ se distribuant sur 6 km. Certes, notre exploration n’a été que de quelques centaines de mètres, mais tout de même, la remontée comportait plus de 120 marches.
Durant celle-ci, nous avions tout loisir de faire le point sur les infos reçues, entre autres :
Ensuite, le GR 654 nous a conduits à Reims, au pont Archambault d’où la basilique Saint-Rémi offre une très belle vue au bout de son esplanade. Son intérieur est impressionnant par son élégante sobriété et ses somptueux vitraux dont il est difficile d’apprécier les détails tant ils sont hauts.
Ayant continué le parcours, me voici donc maintenant dans la cathédrale Notre-Dame où je me suis engouffrée.
Le marché de Noël et son animation s’étalent à ses pieds, mais la température extérieure (ressentie –2°) fait forcer l’allure vers l’intérieur de l’édifice qui fut le théâtre de 25 sacres royaux dont celui d’Edouard VII, auquel le tableau que je suis en train de regarder fait allusion.
Une pensée effleure l’esprit pour ces bâtisseurs de cathédrales qui parcouraient la France à pied. Hommage leur sera d’ailleurs rendu ce soir puisqu’ils feront partie de l’animation en polychromie de la façade gothique de ce chef-d’œuvre.
Suivant toujours le plan remis par l’organisation du Comité départemental du Loiret, voici l’Opéra, puis l’hôtel de ville et sa place si bien illuminée : la nuit qui arrive permet maintenant d’apprécier pleinement tous ces nombreux décors de Noël, comme ce grand sapin aux Halles de Boulingrin.
Ce dernier, indiqué comme repère par l’un des 700 marcheurs anonymes, croisé par hasard, qui reconnaissant sans doute le plan que j’ai à la main et qui devient difficile à lire sous un réverbère, me dit spontanément « Boulingrin, c’est par là, près d’un grand sapin ». C’est vrai qu’il est remarquable, décoré de façon plutôt novatrice, certainement pour souligner l’architecture moderne des Halles qui se révèle à l’approche du bâtiment dans la nuit.
Retour vers la cathédrale dont le spectacle son et lumière a lieu à 18 heures.
Et là tout change : le marché de Noël qui, dans le froid et la grisaille de l’après-midi, était plutôt terne, devient par contraste féerique tout éclairé de lumières blanches, jaunes, rouges. On ne voit plus que l’image de Noël. Les odeurs de marrons chauds et de cannelle utilisée dans les étals qui vendent des boissons chaudes, la foule qui grandit pour assister au spectacle donnent l’impression qu’il fait soudain moins froid.
La représentation est magnifique. L’ange et son sourire en animation sur la belle façade de la cathédrale clôturent le spectacle qui pourrait être projeté de nouveau à 21 heures selon certains dans le public, mais le temps de flâner une dernière fois autour des chalets de Noël, nous serons alors sur le chemin du retour.
Impressions d’une participante : Colette R.
PS : Au fait, on sabre la bouteille avec le dos de la lame. Certaines maisons de champagne initient à cette pratique. Une idée pour revenir à Reims ?...