Pour le sociologue David Le Breton, la marche est un « acte de résistance civique privilégiant la lenteur, la conversation, la gratuité ».
La marche est une activité physique sans compétition, tout entière dans la jouissance de l’instant. Une démarche qui s’apparente à une attitude de résistance : les marcheurs prennent leur temps et refusent que leur temps les prenne.
La marche remet en ordre le chaos intérieur, elle instaure une distance propice avec le monde, elle plonge dans une forme active de méditation, de contemplation.
Le succès grandissant de la marche depuis une vingtaine d’années est une manière heureuse de se mettre en retrait.
Le nombre considérable de marcheurs qui parcourent de grands itinéraires comme les chemins vers Compostelle ou de la Via Francigena illustre une aspiration nouvelle.
Les marcheurs cherchent à se rendre disponibles en abandonnant provisoirement leurs repères familiers .
Lire l’article publié par Reporterre. “ Éloge de la marche dans un monde qui va trop vite “